Un homme arrive en voiture. Il semble familier des lieux. Il sait s’ouvrir un passage. Nous le suivons. Il nous confirme que Jean Philippe travaille à l’abri du hangar. Et que ce matin « il a coulé » Je ne suis qu’à moitié surprise, vu la météo, y’en a plus d’un qui risque de se faire surprendre par la mer... Mais son navire était donc déjà opérationnel ? Je ne pose pas de question ; ça va m’éviter d’avoir l’air bête.. Le hangar claque et craque. Faut-il vraiment entrer là-dedans ? Laurent et son nouveau pote s’échinent sur l’immense panneau de tôle qui ne veut pas s’ouvrir. Ils poussent, ils tirent, ils secouent, (si ça branle c’est que ça bouge, donc y’a de l’espoir) Ils se cabrent...
Le panneau cède et on s’engoufre
dans un capharnaum indescriptible ; La lumière est rare, et les bruits
sont sinistres. Il n’y fait guère plus chaud que dehors car les courants
d’air sont glacés. C’est au milieu de cette pagaille que Jean Philippe et Edouardo son ami officient. |
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Un portique massif, d’où pendent
des chaînes de forçats exhibe un palan impressionnant, Cet équipement
surréaliste domine un chaudron qui ressemble étrangement à un fut
à bière chauffé au gaz. Ca mitonne gentiment près d’une jolie vasque
en béton réfractaire. Elle a la forme d’un berceau. Elle est à moitié
remplie d’une magnifique coulée de plomb brillant déjà refroidi. |