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vers la carte des chantiers
Est-ce
vraiment le jour idéal pour découvrir Jean Philippe et son BEEPOX en pleine
gestation.
Sous 50 à 60 noeuds de rafales.
Lorsque le vent déboule sur le
bassin de Berre, il s’est gorgé de violence et de folie à travers les Alpilles.
Sa furie, précipitée depuis les hauts de Miramas ou de Saint Chamas, dégringole
sur l’étang. Les vaguelettes gentiment provençales qui se taquinent en surface
sont prise dans des levées incontrôlables. Elles roulent, elles se télescopent,
elles cherchent à s’échapper et s’écasent les unes sur les autres.
L’étang se transforme en mousse bouillonnante, explosive et enragée. La folie
se répand. L’étang gerbe sa bile noirâtre bien au-delà de la digue qui protège
l’autoroute.
Le soleil qui en a vu d’autres éclabousse le ciel torturé et se bidone. C’est
la seule note joyeuse de ce fascinant spectacle.
Les automobilistes surpris roulent avec leurs essuie-glaces et les pare-soleil
pour se protéger de la lumière glacée.
Sortez vos calculettes vous verrez que
je n’exagère pas.
Ça nous défrise à 110 km heure lorsque nous émergeons de la voiture.
Au bout d’une traverse qui frôle l’étang et son déchaînement nous découvrons un espèce de hangar immense, de tôles et de bois mal ajustés. Il trône au bout d’un parc à bateauxqui semble bien abandonné. Les grilles sont fermées, tout est hermétiquement clos. Un chien désabusé, le regard rouge et maléfique est affalé contre le grillage.
Bon ! On se caille ici ! Que fait-on dans ce désert furieux ?