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Quelques remarques d'ordre technique, plutôt issues d'expérience en réel...

L'énergie électrique:

Bilan journalier en nav. (sans frigo ni déssal.)

Ah

Pilote vérin électrique 24h/24

20

GPS 24/24

5

Navtex 24/24

2

VHF 24/24

12

BLU 2h réception cartes et phonie

15

PC réception cartes 2h

3

* RADAR 8h

35

Eclairage et pompe (eau sous pression)

8

Feu de route 12h

20

TOTAL par jour pendant la traversée

120Ah


Les 2 panneaux de 100W donnaient en moyenne 60Ah .
L'alternateur d'arbre donnait 120 Ah ou plus
*Le radar plein jour est très gourmand mais quel confort… il existe des modèles plus modernes qui sont programmables et qui peuvent fonctionner par intermittence par ex 2 minutes toutes les 10 minutes, en consommant 4 fois moins.

En ce qui concerne l'orientation des panneaux vers l'avant ou l'arrière, pour les mettre face au soleil, c'est moyennement efficace en navigation vers le sud et l'est, l'après-midi l'ombre des voile les masque assez vite, et...parfois la gîte les oriente bien !
Sous les tropiques , même en hiver, le soleil est haut dans le ciel, et très efficace. Les deux panneaux débitent 5A dès 8 h , et 13 A entre 10h et 15h pour finir vers 4 A à 17h (1h30 avant le coucher du soleil) soit un bilan d'environ 90 Ah par jour s'il n'y avait pas de nuages !!! mais ici il y en a 30% du temps. S'ils ne sont pas trop épais la charge continue à 50% environ.

L'alternateur d'arbre c'est super en navigation, comme notre hélice n'est pas repliable, il n'y a aucun frein supplémentaire quand il fonctionne. J'ai eu quelques soucis avec la tension de la courroie. Le couple demandé pour fournir 10 A est assez important et il faut un minimum de tension, sinon ça patine !

Pour conclure...au mouillage avec les 2 panneaux de 100 W c'est suffisant mais pas luxueux.
Notre frigo (un tri-mix) est trop gourmand pour tourner 24/24 au 12V (il consomme 9A en continu !!) , donc il nous sert juste de temps en temps à faire les boissons fraîches dans le compartiment freezer.

L'eau:

Nous en faisons en navigation chaque fois que c'est possible:
- l'eau de mer doit être propre,
- pas trop de remous ni de vitesse sinon de l'air est aspiré un simple trou ou passe coque droit n'est pas indiqué (effet Venturi).
- quand nous navigons bâbord amures parce que la vanne d'entrée est trop sur tribord... (une modification est prévue)

Le déssalinisateur consomme 35 A donc avec les panneaux et l'alternateur d'arbre nous pouvons faire 100 litres en 2h où 70 Ah sont consommés, et lors d'une navigation de 6 heures environ 90 Ah sont produits. Le dessal, c'est confortable mais non indispensable.
Il nous arrive de faire 4 heures de moteur pour remplir plus les réservoirs.

La radio dite BLU:

Elle est en même temps un élément de sécurité et de liens avec de nombreux amis en navigation ou a terre. En mer les liaisons sont très bonnes, j'ai contacté l'Australie, la Nouvelle Calédonie, la Réunion etc…. Nous en avons largement profité.
Pour ceux qui n'ont pas de licence c'est moins commode, mais il existe des fréquences pirates avec un trafic convenable. En particuliers ici aux Antilles le réseau de "Maurice sur 6945 Khz qui est largement toléré par les autorités qui contrôlent le trafic radio, et pendant la traversée 13 975 Khz et alentours en dessous de 14 000Khz où commence la bande télégraphie (morse) des radio amateurs.

La réception de cartes fax (p.ex: 13884,4 et 7881,9 Lsb) ou Télétype (7644,3 ou 10099,1 usb) est intéressante pour la partie avant le Cap Vert, la zone de prévision s'arrête trop haut pour la traversée. Les stations Américaines prennent la suite, mais nous avons finalement préféré les liaisons en phonie avec "le réseau du capitaine" un réseau radio amateur avec des compétences et un professionnalisme remarquable.

Les cartes marines

Nos sommes partis avec un lot de cartes du SHOM.
En fait les cartes de traversée sont sympa pour voir la progression.
Pour les côtières il faut une échelle très détaillée, ce qui signifie d'innombrables cartes et un budget prohibitif. Les guides sont à ce niveau bien mieux. Je confirme ce que disent les habitués.
Et la cartographie sur le PC c'est super parce qu'on le détail de toutes les côtes. Interfacé avec le GPS il donne la position du bateau sur la carte , on est loin du sextant et des relevés radio-gonio !

Le PC à bord:

Tous les bateaux rencontrés jusque là ont un PC portable à bord.
C'est commode pour préparer ses E-mail et les lire depuis une disquette enregistrée au cyberespace.
C'est super pour lire les cartes marines, recevoir la météo via les radio-fax ou télétype.
Il existe pour les plus fortunés des systèmes d'E-mail pour pouvoir recevoir et envoyer son courrier en pleine mer ! (il faut la BLU, un modem (600€), le PC et les logiciels).
Le PC permet les calculs astronomiques à partir des relevés au sextant etc…
L'idéal est de pouvoir le faire fonctionner sur le 12V du bord. Sinon un simple convertisseur 12/220 convient. La consommation dans ce cas est 4 fois supérieure…mais reste raisonnable. Les alimentations universelles bon marché parasitent la BLU...

L'antifouling:

Il ne faut pas lésiner sur le nombre de couches si c'est de l'auto-érodable! Au moins 4 couches !
Le nombre de miles parcourus est important ! Nous en totalisons 5000 déjà.
J'avais peint l'hélice avec de l'antifouling 4 couches, elle est encore impeccable !
Par contre la coque avec 2 couches c'est déjà limite.

Le pilote:

Pour être tranquille il faut un pilote hydraulique ou un pilote électrique sérieux
Le régulateur d'allure est je pense une bonne solution démodée, c'est hélas encombrant, pas très esthétique et incompatible avec l'usage d'une jupe)


Pas de PB avec les vannes des cabinets il faut impérativement basculer le clapet. J'ai testé le petit trou d'épingle d'aération au sommet du tuyau d'évacuation. L'entrée d'air désamorce le syphonage.

Le vin se conserve à merveille, mais il en faudrait plus !

 

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